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Une des pièces qui m’a le plus touché l’année dernière était La dernière lettre avec Noémie de Lattre. Cette pièce est extraordinaire et c’est avec un plaisir non dissimulé que j’ai interviewé sa comédienne principale.

 

Qui es Noémie de Lattre ?

Je suis actrice, autrice, metteuse en scène, chroniqueuse, romancière, essayiste, conférencière. On peut dire que je suis une artiste.

Quel est ton rapport avec le festival d’Avignon ?

Quand j’étais une jeune actrice, j’avais l’image d’un festival inaccessible. Je travaillais dans un théâtre à Paris, et au mois de mai, le directeur de ce théâtre nous propose de faire Avignon en coproduction dans un nouveau théâtre, le théâtre des Corps Saints. 2 jours avant le festival, le théâtre n’était pas prêt. Il a fallu annuler la première journée pour finir le théâtre. Comme on jouait à 21h, nous avons été le premier spectacle qui s’est joué au théâtre des corps saints. Le succès a été immédiat et il fut hallucinant. Malgré tout, j’ai vu de nombreuses compagnies qui souffraient vraiment. J’ai donc attendu longtemps avant de revenir, de peur que ce “coup de chance” ne se reproduise pas.

Pour moi, Avignon c’est le vin, les potes et le théâtre donc j’apprécie beaucoup.

 

Tu es une artiste complète, autrice, écrivaine, comédienne, actrice, influenceuse…

Quelle est la facette qui nourrit le plus Noémie de Lattre ?

Quand tu es artiste, tu es artiste point. Peu importe le médium que tu utilises pour t’exprimer, il se passe quelque chose. Le geste artistique est le même. La démarche artistique est la même. C’est comment je perçois le monde et comment j’exprime cette perception.

 

Pourquoi ne pas jouer Féminisme pour hommes, ton one woman show à Avignon ?

Je l’ai joué 3 fois à Avignon. C’est une pièce très fatigante qui dure 1h40. Et en plus, je suis seule à la défendre ce qui est très dur à Avignon. Il faut en plus être réceptif. Il y a beaucoup de raisonnements et ça va très vite. Ce n’est donc pas une pièce à voir après 3 spectacles.

Je l’ai joué plus de 200 fois et il y a une captation qui a été diffusée à la télévision. La pièce a donc vécu. Je suis maintenant sur la version 2 qui s’appellera l’harmonie des genres.

 

La dernière lettre est une pièce assez engagée. Vous êtes très militante.

Comment on se prépare à un rôle pareil ? C’est un travail de comédienne ou de militante ?

Quand tu es comédienne, il n’y a plus de militantisme du moment que tu rentres sur le plateau. Le militantisme c’est dans l’écriture. Quand j’écris ou je décide de défendre une pièce, il peut y avoir du militantisme. Mais une fois que je joue, c’est en tant que comédienne. C’est pour cela que je peux jouer des personnes antisémites, racistes ou des connasses.

 

Quels sont tes projets ?

J’en ai beaucoup. Une pièce à la rentrée, un gala autour de l’amour et du sexe, une série en développement et je mets en scène un jeune artiste, Sam. Enfin j’écris une pièce sur les violences gynécologiques.

 

La dernière lettre :

Tous les jours au théâtre du Girasol à 17h15 sauf le lundi

 

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