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Cette histoire débute un samedi soir lors de la noctambule entre passé et présent. Au pied de la tour Saint Laurent, je m’arrête devant une œuvre de streetart de Space Invador. Je raconte l’anecdote sur cette œuvre lorsqu’une femme m’interpelle. « C’est quoi cette tête de singe au-dessus. J’en vois de partout dans Avignon ». Je n’ai pas su lui répondre sur le moment. J’ai donc décidé de mener l’enquête. Celle-ci m’a permis de découvrir qui faisait ces têtes de singe. Surtout elle m’a permis de rentrer en contact avec ce streetartiste.

Voilà le résultat de notre rencontre

Interview de Zorm, un nouveau streetartiste.

Zorm est un artiste français avec une formation de tailleur de pierre.

D’où vient ce nom ?

Ce nom est en lien avec mon nom de famille. Il y a aussi une référence à Zorro, ce héros masqué. Ça fait aussi écho au mot zoo.

C’est quoi qui te plait dans le streetart ?

La rue est un bel espace pour voir des œuvres. C’est comme un musée mais accessible à tout le monde. L’œuvre prend une autre dimension et une histoire en fonction de l’histoire de la rue, de l’architecture. Par exemple, la tête de singe sur la maison de Pierre Boule (auteur de la planète des singes) prend une autre signification.

Le streetart est ouvert à tous. Il ne faut pas avoir une culture particulière ou une sensibilité pour voir et apprécié les œuvres. C’est vraiment pour tout le monde.

En plus, tu as plein de moyen d’expression : le graffiti, le pochoir, le sculpture etc…

Depuis quand tu fais du streetart ?

J’ai recommencé en février 2018 avec ce projet des têtes de singe. Avant en 2006, j’avais posé des têtes de cochon dans le vingtième arrondissement de Paris.

Pourquoi représentes-tu des têtes de singe ?  

Dans mon travail, j’ai plus envie de m’intéresser aux animaux qu’aux humains. Ils sont très proches de nous mais on est en train de les détruire. J’exprime notre part d’humanité à travers le singe. Je me suis inspiré des Bonobos, une espèce proche de nous mais en voie de disparition. Malgré tout, je les représente en train de sourire car je veux garder un coté optimiste dans mes œuvres.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Dans le streetart, il y a peu d’œuvres en 3D. Je puise donc mon inspiration dans d’autres arts. Je m’inspire beaucoup de sculpteurs. Mes inspirations sont variées. Elles vont de Michel Ange avec son travail sur un bloc unique à Ron Mueck et ses sculptures hyper réalistes. Après je préfère travailler avec mon ressenti plus que de m’inspirer.

 

Tu as une de tes œuvres sur le palais des Papes. Que réponds tu aux gens qui pensent que tu dénatures ce monument ?

Je ne pense pas dénaturer le monument. Au palais des Papes, par exemple, chaque pierre a eu son histoire. Pendant la révolution, on a décapité des statues. Le streetart c’est un nouvel art qui est en train d’évolué. C’est une autre forme d’histoire qui s’écrit sur les murs. On s’empare des murs pour dire des choses, pour faire réagir.

Il y a-t-il un lieu où tu rêves de poser une tête ?

Non, il n’y a aucun lieu précis. Chaque lieu a son intérêt.

Tu te vois devenir streetartiste exclusivement ?

Le projet de tête de singe a pris forme cette année donc je n’ai pas de vision à plus long terme. Mais pour moi le streetart permet de m’exprimer.

 

Si vous voulez suivre le travail de Zorm, vous pouvez vous abonner à son compte Instagram.

Voici quelques photos du travail de Zorm à Avignon. Dites nous en commentaire si vous savez où elles sont placées.

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Tête de singe 4

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Tête de singe 1

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